4.10.08

Un poème qui me suit depuis toujours et que j'aime particulièrement. Le Chat de Charles Baudelaire. En illustration Kuki mascotte et inspiratrice.


De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

Charles Baudelaire

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore un animal en (grande) souffrance ! Bidule n'a pas de rubans autour du cou mais l'autre jour, je l'ai surpris cet affreux, il avait enfilé (si) ma robe Dior vintage 76 !!! Il la portait en biais. Quel snob. Explication: il se roule dans la penderie ... Je ne vois que ça.